Pierre à pierre le temps et sa lague râpeuse
Rongent les sentiments et usent le tissu
Des âmes en dentelle et d’un regard moussu
Dont le parfum de pluie entache une ombre d’yeuse.
La chair d’un soleil d’or sous sa robe soyeuse
Colore de sa peau un long baiser reçu
D’une branche de vent qu’un grand éclair bossu
Traverse en essuyant une bouche pulpeuse.
Des lambris attachés à des bouts de corail
Rappelle les bassins d’un caravansérail
Dont le gargouillement berce toute la plage.
Ainsi se meurt le jour sous la flamme d’un soir
Où les oiseaux en banc viennent soudain s’asseoir
Comme de vils vieillards ignorants de leur âge.