L'ancre a bien été ajoutée. Vous retrouverez l'ensemble de vos ancres dans la rubrique Reprendre ma lecture

Comme un bruit de tambour sous la foudre du vent
Le fleuve lèche l’ombre où se tapit la gueuse
Qui fuit devant la mort sous une peau rugueuse
Pareille à ces crapauds des reliques d’avant.
 
Le regard taché d’eau par le ciel du levant
Elle cache son corps sous l’aube broussailleuse
D’un suaire empruntant la loi fallacieuse
Aux seuls alinéas d’un livre dépravant.
 
Ses pas noués au sable emplissent de salive
Les bassines de bronze aux reflets vert olive
Que des foyers de soufre attisent de leur sang.
 
Le monde ainsi se noie aux flots de la méprise
Comme meurt le soleil dans le bleu d’un étang
Presque sans un soupir et presque par surprise.
 

Francis Etienne Sicard Lundquist 

Soierie de marbre @2014

 


Publié le 23/11/2024 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 24/11/2024
Ton poème ne peut pas laisser indifférent tant la force des images qui y sont projetées interpellent et font naître de vives émotions. Il y a de la violence et une forme de fin annoncée, d’un cycle ou d’un pan entier d’existence. Il y a comme une forme de jugement dernier comme on lit la dépravation consignée en un livre… c’est torturé, comme un appel à l’aide face à la béante adversité qui peut inquiéter au plus haut point. Merci pour ce poème qui secoue et fait réfléchir.
Connectez-vous pour répondre