Comme un bruit de tambour sous la foudre du vent
Le fleuve lèche l’ombre où se tapit la gueuse
Qui fuit devant la mort sous une peau rugueuse
Pareille à ces crapauds des reliques d’avant.
Le regard taché d’eau par le ciel du levant
Elle cache son corps sous l’aube broussailleuse
D’un suaire empruntant la loi fallacieuse
Aux seuls alinéas d’un livre dépravant.
Ses pas noués au sable emplissent de salive
Les bassines de bronze aux reflets vert olive
Que des foyers de soufre attisent de leur sang.
Le monde ainsi se noie aux flots de la méprise
Comme meurt le soleil dans le bleu d’un étang
Presque sans un soupir et presque par surprise.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Soierie de marbre @2014