L’enfance est une foire au parfum de praline
Une table d’ivoire où repose un chagrin
Le damier de la mer posé dans un écrin
Et la douceur du vent par-dessus la colline.
C’est aussi la couleur d’un gant de mousseline
Qui caresse le pli d’un costume marin
Pour cueillir dans l’église à l’ombre d’un lutrin
Un frisson de silence à la voix cristalline.
Ce sont le jeu de l’oie et les petits chevaux
Les princes et les rois des temps médiévaux
Comme le fruit glacé du sirop à la fraise.
L’âme est donc un grimoire aux arcanes brûlants
Qui recèle un secret sous un manteau de braise
Dont se parent parfois les plus beaux cerfs-volants
Francis Etienne Sicard Lundquist
Braises de glaise @2015