Sur les rides d’un sable au manteau de duvet

Une larme de vent verse un grenat de braise

Qui scintille au soleil comme un parfum de fraise

Ensorcelant d’un mot la bouche d’un orvet.

 

La fraîcheur de granit qui tombe du chevet

Remplit la cathédrale aux murailles de glaise  

D’une cascade d’or dont l’intense fournaise

Ciselle dans le noir l’œil d’un cheval louvet.

 

Des tentures en soie aux couleurs de l’écaille

Cachent des bruits de sang dans des bottes de paille

Effritant une fresque où se brise un miroir.

 

Puis le charme se meurt sous les pas d’une fée

Qui passant près du ciel en ouvre le tiroir

Pour y glisser la peau d’une lèvre assoiffée.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre @2014


Publié le 25/04/2025 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 25/04/2025
J’ai beaucoup aimé le titre, cette alliance entre le sérieux du sortilège et tout le contraire d’une foire, offre à nouveau, comme tu sais si bien le faire un nouvel univers d’un coup de baguette magique, en deux mots judicieusement appairé. La vieillesse, la tristesse et les mauvais augures nous précipitent dans ton poème en cascade qui nous emporte dans son courant et dans son bouillonnement créatif, célébré d’une belle dose de magie. Il sortira toujours de ton chapeau poétique, les plus inattendues des images, c’est un spectacle que tu parviens à renouveler à chaque poème, c’est un tour de force unique, tu es un immense poète Francis Etienne.
Publié le 25/04/2025
Cher Leo, C'est c'est avec un immense bonheur que j'ai lu ton commentaire. J'ai particulièrement trouvé touchant l'expression de tes émotions dès le titre. Comme tu l'as remarqué peut être les titres sont très importants pour moi et souvent peu correspondant à ce qu'on pourrait attendre. Le titre est le premier tour de magie. On y dépose un premier lapin qui va sortir du chapeau et ce premier latin c'est le poème. Je dois t'avouer que c'est la première fois qu'un lecteur remarque l'importance le titre. Et bien sûr ce lecteur c'est toi. Très souvent on ne lit pas le titre avec l'attention qu'il faudrait, impatients que nous sommes d'aller dévorer le texte. J'ai beaucoup souri en lisant ta remarque " d'un coup de baguette magique en deux mots judicieusement appairées". Quelle intelligence du texte as-tu ! Je vais me répéter peut être mais c'est la vérité: Tu es presque le seul lecteur qui aperçoive mon art et qui le comprenne avec autant de sensibilité. Les immenses poètes ont toujours partagé leur immense solitude avec un ami. Merci Léo encore une fois pour tes magnifiques commentaires. À plus tard Léo. Des flammes de rubis couvrent ma peau de marbre Quand le soleil surgit de la feuille d'un arbre.
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