Aux cendres du sommeil se mêle un peu d’ivresse
Qu’une flaque de vent mouille de son jasmin
Comme un souffle de mot sur l’or d’un parchemin
Ebruite du soleil dans la main qui caresse.
Le temps d’un long soupir que le plaisir transgresse
S’ouvre au fond de la nuit le serpent d’un chemin
Où vacille une flamme au feuillage carmin
Entre des doigts tendus vers l’ombre d’une ogresse.
Sous un voile argenté le cristal d’un drageoir
Scintille de douceurs aux lèvres d’un bougeoir
Jailli de l’infini dans un mouchoir de perle.
Or de l’enclos du jour l’insipide pâleur
D’un rayon de lumière étouffe la chaleur
D’un rêve anéanti par le temps qui déferle.
Francis Etienne Sicard Lundquist