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Passager de la nuit il traverse le temps
Comme une ombre du vent prise au fil d’un nuage
Qui perce l’arc-en -ciel d’une goutte de rage
Versée à l’horizon par un fils de gitan.
 
Sous le regard fané d’un robuste titan
Il suit un chemin creux avec un grand courage   
Le front maculé d’or et l’âme en esclavage
Pour rejoindre la mort aux mains d’un charlatan.
 
Des paniers de fruits secs recouverts de fumée
Emplissent l’univers d’un bruit de renommée
Dont l’écho se perdra dans le fleuve des jours.
 
Alors pourquoi rêver d’un monde d’insouciance
Où fleurissent des yeux qui pétillent de chance
Puisque le condamné va partir pour toujours ?

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre @2014
 


Publié le 25/11/2024 / 2 lectures
Commentaires
Publié le 25/11/2024
Le plus grand des voyages est souvent celui de toute une vie... il y a plusieurs symboles qui ont retenu mon attention, tout d'abord le Titan, qui semble se placer au dessus de tout, et le charlatan, en dessous de tout. Toujours cette dualité qui créent questionnements et équilibre, qui rappelle qu'au milieu coule le destin, même condamné (et c'est probablement qu'il est condamné que ça le rend encore plus précieux). A plus tard et grand merci Francis Etienne.
Publié le 27/11/2024
Merci surtout à toi Léo pour avoir laissé ce joli commentaire qui comme d'habitude me comble de joie. L'équilibre entre le titan et le charlatan, tel que tu le présentes, est celui du bien et du mal. Un bien qui est,,bien entendu, celui de la loi, celui que l'humanité depuis des siècles désire, celui qui établit la paix, celui qui défend la veuve et l'orphelin, celui que tous dans nos cœurs nous souhaitons. Le charlatan par contre est celui qui représente le mensonge, la puissance du mal, la tentation, et somme toute le mal en général. Ce symbolisme qui revient assez souvent dans mes poèmes sous une forme ou sous une autre est celui que l'on retrouve dans le Ying et le yang. Il y a entre l'un et l'autre un balancier, que j'aime souvent à saisir dans son mouvement et à traduire dans mes alexandrins. Ce balancier qui nous pousse un jour du côté du bien un jour du côté du mal, nous devons l'accepter parce que nous ne savons pas nous détacher du mal et parce que nous ne pouvons pas nous éloigner du diable. La dualité est pour moi un principe de vie, de progression, mais aussi un principe qui accepte la mort comme un principe qui cultive la vie. Voilà des réflexions un peu profondes mais c'est toi qui m'y engages ! Merci encore pour tes commentaires et merci beaucoup pour l'amitié que tu me portes à travers ces quelques lignes que nous échangeons. Cordialement, Francis Étienne. Une bougie efface un mot écrit dans l'ombre comme un éclair de vent chasse une lueur sombre;
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