L'ancre a bien été ajoutée. Vous retrouverez l'ensemble de vos ancres dans la rubrique Reprendre ma lecture

Le froissement câlin des grillons sur la plage

Envahit le silence où se creuse un regard,

Qui se pose un instant sur le bout de brocard

Jeté dans l’océan comme un cri d’abordage.

 

Des perles de soleil grouillent dans une cage

Et fondent sous la langue habillée en lézard

Pour toucher le satin d’un rougeoyant brouillard

Descendu d’un volcan en plein éclat de rage.

 

A l’écume du sable une dune se vêt

Et caresse le vent de sa peau de duvet

Irisant le désert d’une larme de marbre.

 

C’est un dernier baiser échappé d’un corps nu

Un fruit abandonné sous le poids de son arbre

Et c’est déjà le jour qui quitte l’inconnu.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Braises de glaise @2015

 


Publié le 08/07/2024 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 11/07/2024
Ton monde est peuplé d’images inattendues qui ne manquent jamais de susciter l’intérêt et souvent plusieurs lectures pour mieux en profiter encore. Ce poème ne déroge pas à ton talent créateur. Et j’ai un gros faible pour : “Pour toucher le satin d’un rougeoyant brouillard Descendu d’un volcan en plein éclat de rage.”
Publié le 14/07/2024
Cher Léo, encore une fois merci pour me flatter de talent créateur ! Lorsque je relis mes poèmes, je ressens une joie particulière, que je n'ai pas dans l'écriture. Je suis toujours surpris en relisant mes sonnets. Ils me fascinent. Quelquefois leur audace me ferait renoncer à l'écriture. Le poète est un médecin et comme lui il jure de soigner la souffrance. Ainsi je crois que chacun de mes mots peuvent être des bocaux d'herbes médicinales que j'ai choisies d'associer pour créer des tisanes ou des philtres. La lecture d'un de mes textes apaise toujours en moi la blessure de l'écriture, car tu le sais cher Léo on écrit pas en vérité sans souffrance. Alors toute ma vie devient écriture. Désormais je suis devenu la matière de ma propre vie et les mots en sont la peau. Je suis tellement heureux que tu comprennes cela. Merci encore mille fois, Léo. Cordialement, F. Étienne. Sur un vieux pont de pierre où dance le soleil Le souffle d'un baiser à semé le sommeil.
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