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Le reflet glacé d’or d’une lèvre tendue

Vers un soleil de nacre où grouille un bruit de vent

Gerce de sa beauté la chair d’un vieux sultan

Accablé de stupre et de luxure éperdue.

 

Des sofas de couleur dès l’aube confondue

Aux ruissellements purs des bassins d’un couvent

Fondent leur molle couche absouts d’un paravent

Qui cueille des baisers d’une fougue assidue.

 

Sous un baldaquin blanc où danse le démon

Des pétales de rose à l’odeur de limon

Jonchent la terre halée à la soie parfumée.

 

Et quand se lève enfin le jour et son troupeau

Une femme en sari déchire de sa peau

Les griffes de la nuit que l’aube a embrumée.

 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2023


Publié le 23/04/2024 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 27/04/2024
La nuit et ses démons qui ne résiste pas à la puissance d’un jour émancipateur. Un nouveau poème qui navigue entre deux eux, celles du désespoir et de la beauté qui fait front. Merci Francis Etienne.
Publié le 28/04/2024
Quelle belle lecture et quelle extrême communion dans ton expression avec l'auterur que je suis. Je voudrais presque te vouvoyer. L'écriture de "haute intensité" est enchaînée à la souffrance et esclave de la tourmente, celle de la solitude et de l'absence. Mon écriture n'est pas une exception. Le poète qui m'étouffe boit ton écuelle. Sauras-tu jamais le beame que tu verse sur les lèvres ? En creusant le papier de mes pages froissée, j'ai parfois mouillé d'une parole fainte mon attente du temps. Les heures dépensées, les regards refermés, les gares éphémères et les geôles de l'âme, je esi ai presque éteintes, mais la passion d'aimer n'a jamais failli. Mon écriture en témoigne la foi. Bien sûr, comme toi, la vie m'entoure. Ce soir, par exemple j'avais invité mes voisines,, quatre, et compagnons, à boire une coupe. Je suis, enfin, seul, il est presque une heure. et enfin, puis-je parler avec toi. Une douce torture. La pauvreté me déchire l'âme, et je la fuis pas sans ressentir le poids de la trahison. Pardon, Léo, pour moi seul, le bouleversement des mots, est un bris de pétale. La nacre du parfum colore ma toile d'une poussière de silences infinis et insondables. Un homme en renaissance quitte ses vieilles sandales. Merci, Léo. Demain je répondrai à tes autres commentaires. Cordialement, F Etienne Le fleuve d'une nuit coule dans le sommeil Comme un voile de lin qui couvre le soleil.
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