Rouge à la gorge

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Le poivre d’un regard habillé de charbon

Roule sur la peau brune et creuse dans sa course

La chair des hommes nus qui plongent dans la source

De rêves inconnus chassant le vagabond.

 

Des mains de velours noir d’un geste furibond

Arrachent du soleil les cordons d’une bourse

Où crépitent la nuit et les griffes d’une ourse

Dont la douleur enfante un monde pudibond.

 

Comme un souffle de soie évadé de la lune

Une âme en abstinence approche de la dune

Et se couche en pleurant sur le lin d’un cercueil.

 

C’est un pli de la vie une heure de souffrance

Un désir de mourir dans les bras de l’enfance

Mais personne n’échoue au bord de cet écueil. 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2023

 


Publié le 16/04/2024 / 2 lectures
Commentaires
Publié le 18/04/2024
De nouveau l’humanité prend sa place et livre ses failles. L’humain torturé et accablé de ses maux les plus vifs, livre dans ta poésie toute sa vérité désemparée de l’instant. C’est ce qui le rend émouvant et sensible, porté par des mots sincères…
Publié le 19/04/2024
Merci Léon, encore quelques lignes qui me sont chères. Merci. Un des caractères fondamentaux de l'âlme est son goût pour le maquillage. Les visages sont toujours grimés par un fard, or la poésie est aussi l'art du maquillage des mots. Peut-être trouve-t-on dans l'un comme dans l'autre le plaisir de quitter l'instant. Merci encore de tout mon cœur, mon petit présent: deux vers Cordialement, F Etienne Une voix apparue au crépuscule de ce soir Séme un filet d'anus
Publié le 19/04/2024
Désolé j'ai appuyé sur la mauvaise touche du clavier. Je reprends: Seule une voix apparue au crépuscule de ce soir Sème un filet d'anis au bout d'un encensoir.
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