Ce toit drapé d’ardoise où se baigne la lune
Plonge tout l’univers dans la sérénité
Dont les anges de Dieu répandent la beauté
Sur les tombes de marbre et la fosse commune.
Des branches d’olivier repoussent sans rancune
Les griffes de l’absence et de la pauvreté
Comme si par décence un peu d’humanité
Chassait les souvenirs d’une grande infortune.
Des mots gravés en or sur des pages sans fin
Rappellent aux passants que dans l’eau du coffin
Trempe la pierre à faux qui aiguise l’angoisse.
L’espérance pourtant inonde le chemin
Qui conduit de la vie aux bancs de la paroisse
Où se dresse dans l’ombre un bouquet de jasmin.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Soierie de marbre @2014