Ce toit drapé d’ardoise où se baigne la lune

Plonge tout l’univers dans la sérénité

Dont les anges de Dieu répandent la beauté

Sur les tombes de marbre et la fosse commune.

 

Des branches d’olivier repoussent sans rancune

Les griffes de l’absence et de la pauvreté

Comme si par décence un peu d’humanité

Chassait les souvenirs d’une grande infortune.

 

Des mots gravés en or sur des pages sans fin

Rappellent aux passants que dans l’eau du coffin

Trempe la pierre à faux qui aiguise l’angoisse.   

 

L’espérance pourtant inonde le chemin

Qui conduit de la vie aux bancs de la paroisse

Où se dresse dans l’ombre un bouquet de jasmin.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre @2015


Publié le 17/05/2025 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 17/05/2025
De la mort des hommes naquit la paix qui mit tout le monde d’accord. Comme un souffle de justice terrassant l’orgueil vain et déplacé de l’inhumanité. J’ai adoré cette pierre à faux qui aiguise l’angoisse, magnifique image et symbole. Et je crois que le jasmin est un des parfums qui porte le mieux le souffle d’espoir. Merci Francis Etienne de tes mots entiers et sincères.
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