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Aux branches du silence une ombre sans couleur
Glisse ses doigts de suie au bord d’une margelle
Dont le marbre blanchâtre échappe à l’étincelle
D’une étoile arrimée aux larmes d’une fleur.
 
Des pages de brouillard tournent dans la douleur
Autour d’un puits creusé dans un rubis spinelle
Dont les reflets de sang tachent la filoselle
D’un ciel mouillé de pluie et d’une ocre pâleur.
 
Par-dessus la forêt bien au-delà du fleuve
Un masque en terre cuite échappant à l’épreuve
Brise sa peau de vent contre un mur clandestin.
 
O que les jours cuivrés d’un coulis de groseille
Boivent enfin de l’eau des lèvres d’une seille
Que des hommes en blanc prennent pour leur destin !

Francis Etienne Sicard Lundquist 

Soierie de marbre @2014
 


Publié le 03/12/2024 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 06/12/2024
Ton poème commence très fort puisque puisque le silence et l’absence de couleurs nous accueille. A ce propos je trouve génial cette idée d’ombre sans couleurs, qui induit que poétiquement il pourrait très bien y avoir des ombres colorées. Le brouillard, le puit et les larmes qui brouillent la vue) créent le flou … jusque ce coulis de groseille, comme si les papilles et l’art culinaire disposer de ce pouvoir absolu de ramener à la vie. Bravo pour cette belle construction Francis Etienne, je trouve cela très habile.
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