L'ancre a bien été ajoutée. Vous retrouverez l'ensemble de vos ancres dans la rubrique Reprendre ma lecture

Autour des sangles d’or d’un mirage en couleur

Des cendres de lumière effleurent de leur braise

La rocaille d’un puits creusé sur la falaise

Que la mer a prêtée aux mains d’un ciseleur.

 

Des rivages de feu comme des bruits de pleur

Longent de leurs sanglots les crevasses de glaise

Où s’épandent des mots à la saveur de fraise

En écartant parfois des bribes de chaleur.

 

Un voile soulevé par la nuit qui s’avance

Poudre de sa beauté la discrète élégance

D’un oiseau s’envolant pour toute éternité.

 

Et quand la brise endort la dernière églantine

Le chemin de la plage abaisse sa courtine

Sur le rêve d’un jour avec alacrité.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist 

Feuillets d'argent @2015


Publié le 12/06/2024 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 12/06/2024
Lorsque le beau fait un bout de chemin avec la tristesse alors tout semble conspirer à s’accorder un nouveau souffle et une nouvelle chance. Le grand huit des sentiments, harnache de sa sangle d’or, le plus facétieux des espoirs (je suis ravi et enchanté d’avoir croisé la route de l’alacrité qui m’était jusqu’alors inconnue). À plus tard Francis Etienne.
Publié le 14/06/2024
Cher Léo, merci pour cette confidence sous ce poème. L'écriture parfois reflète nos plus profonds désirs, auxquels nous accordons un peu plus de place dans notre vie quotidienne remplie de devoirs, de besoins, ou tout simplement d'ennui. Je suis persuadé que chacun en cultive au plus profond de soi, une sorte de rêve de bonheur, dont la principale matière est l'espoir. Cela est très différent du désir et cela ressemble beaucoup plus à la contemplation poétique du bonheur. J'ai beaucoup aimé ton expression : « le grand huit des sentiments harnache de sa sangle d'or le plus facétieux des espoirs. » Quelle délicate sensibilité à la richesse de la langue que d'exprimer ainsi une réalité que rien ne saurait décrire sinon la suite de ces mots ! Il y a là l'expression d'une remarquable attention au poids de mot. Et merci aussi pour ta joyeuse découverte de « l'alacrité » dont tu sembles me remercier comme d'un précieux cadeau ! Il faut parfois aller dans les placards pour y trouver de vieux chapeaux dont le charme nous enchante, comme si les posant sur notre tête nous quittions le temps avec une autre élégance. Merci encore Léo. Très cordialement, F. Étienne. On égrène parfois des rumeurs de cymbales Comme on boit le satin de nos vieilles timbales.
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