Des éclats d’émail blanc parsèment le soleil

D’une chaîne de mots sertis d’or et d’ivoire

Que des branches de feu de leur langue de moire

Couvrent de longs baisers plongés dans le sommeil.

 

Une corne en cristal où tremble un flot vermeil

Irise de l’argent aux lèvres d’un ciboire

Que le soir renaissant de son antique gloire

Baigne du parfum pur de l’aurore au réveil.

 

Un fleuve de glaïeuls mousse comme une étoile

Enveloppant la lune avec un bout de voile

Dont la couleur se fond dans un vase d’étain.

 

Puis des miroirs bleuis par des fleurs de lavande

Pleuvent d’un ciel tendu par un bout de guirlande

Qui danse dans un ciel au rivage lointain.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre @2014


Publié le 28/04/2025 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 30/04/2025
Un poème précieux et clinquant orné, je dirais même serti de matières et de mots précieux. J’aime aussi ce sui semble être une forme de réveil, comme il nous semble le vivre au printemps. C’est chic et c’est entraînant, merci Francis Etienne.
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