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Des violettes d’or encombrent le vitrail

D’une ogive enlacée à la brume éternelle

Qui rôde sous les mots d’une longue ficelle

Comme un serpent de plomb aux écailles d’émail.

 

De riches paravents parsemés de corail

Fondent des fils d’argent et des bruits de crécelle

Dans un creuset de sang dont l’odeur ensorcelle

Les esprits possédés par l’amour du sérail.

 

Il tombe de la nuit des sucres de silence

Qui coulent sur les puits appelés de jouvence

Pour que la chair de roche apaise le chagrin.

 

Pourtant quelques oiseaux éloignés du rivage

Portent déjà le fil qui conduira la rage

De la lèvre du jour aux frissons d’un florin.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Braises de Glaise@2014


Publié le 05/07/2024 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 06/07/2024
Il y a ce qui encombre, accroche et retarde, de toute évidence l’inéluctable comme pourrait l’être l’angoisse d’un comédien devant se produire sur scène. Un paravent qui travestit et déguise, brode un costume sur mesure pour faire vivre et dépasser tous les drames. Il est question d’ombres et de lumières, de tristesses qui semblent inconsolables, déjouées juste ce qu’il faut par un imperceptible espoir. La poésie est aussi la scène du théâtre de nos émotions… merci pour toutes ces belles représentations qui nous émeuvent.
Publié le 14/07/2024
Le commentaire a été supprimé
Publié le 14/07/2024
Cher Théo c'est moi qui devrais te remercier pour la fidélité de tes commentaires. En voilà un qui est magnifique encore ! C'est toujours tellement intéressant pour moi de suivre ton regard de lecture à travers mes poèmes. Je te découvre, à chaque ligne. Tout cela grâce à la poésie. Elle livre de toi, comme elle le peut de n'n'importe quel lecteur, le plus profond de l'être, dont la beauté va rayonner autour de ce texte. La poésie est une des clés de la vie. Et c'est tellement merveilleux d'en être le serrurier. Même si je ne le sais pas, je n'ai aucun doute sur le bienfait de mes poèmes, parce que, comme un apothicaire, je mélange. Non.point des herbes mais des mots, que je choisis parmi les 1000 pages de mon herbier, en sachant qu'ils guériront une âme. Un poète est aussi un médecin et comme lui il jure de soigner les blessures. J'apprends à chacun de tes commentaires quelque chose de nouveau, d'intouchable, peut-être aussi d'indéfini, comme si, enfin, j'avais un genre de trésor sous les yeux. Merci encore Léo de tout mon cœur. (Suite) Un nuage passa, traînant dans sa besace des ombres et des frissons. La belle se retournant aperçu à trois pas la grande silhouette d'un homme qui pleurait. Le destin a parfois dans sa main de velours ,des cartes de souffrance, des cartes d'espérance, et des cartes de chance, que l'on tire toujours à notre premier jour. (Fin)
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