Pierre et silence

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Le long d’un précipice où danse la lumière

Passent des masques d’or et des rides de vent

Qui soulèvent la nuit et bercent un couvent

Du parfum capiteux d’une rose trémière

 

La paille de l’étable et la triste chaumière

De leur pointe de feu tournent leur cœur fervent

Vers un ciel attristé posé sur un divan

Comme un pli de dentelle au cœur de la bruyère

 

Placide le soleil coule de l’horizon

Et brise lentement son énorme blason

Sur un roc enflammé par un bout de nuage.

 

Quelques perles de cendre à la peau de serpent

Glissent alors d’un jour dont le dernier arpent

S’enfonce dans la neige aux couleurs du bocage.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2023


Publié le 08/04/2024 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 10/04/2024
Masque et faux-semblant sur le divan poétique où la mue de l’âme fait son œuvre, béate et contemplative, sur le fil d’une écriture aérienne. Merci beaucoup pour ce nouvel instant de toute beauté.
Publié le 13/04/2024
Cher Léo merci beaucoup pour ce nouveau commentaire qui décrit exactement la tonalité de ce sonnet. Je suis toujours très touché par ta profonde compréhension de ma forme de poésie et surtout très touché par ta fidélité à en commenter les impressions perçues. Je saisis l'occasion de te remercier pour avoir mis les mains dans le cambouis en soulevant le capot de la machine informatique et pour m'avoir permis de publier désormais régulièrement, ce que je pense faire quotidiennement, si cela n'encombre pas ton site. Merci encore poursuivre avec autant de minutie et d'enthousiasme chacune de mes pages. Très cordialement, F Étienne
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