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Une bulle de peur à l’éclat de cristal

Danse au-dessus de l’eau comme un débris de larme

Que la brise rosée à sa sueur désarme

D’un soupir de bonheur tout en bois de santal.

 

Un murmure lointain rampant d’un récital

Flotte sur les bateaux d’une bouche qui charme

Et oublie un instant dans son cœur le vacarme

Dont son âme s’émeut d’un doigt sacerdotal.

 

L’incendie allumé par un feu de broussaille

Tord sa chair de corail comme un bout de ferraille

Et lèche l’univers couvert d’un drap de fange.

 

Quand arrive la nuit les senteurs d’une poire

Posent enfin le temps sur l’or d’un offertoire

Et plissent un silence au parfum de l’orange.

 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2023


Publié le 12/05/2024 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 13/05/2024
Lorsque la bulle de peur s'évanouit pour laisser place au vacarme contenu d'un coeur jusque l'incendie qui défie l'univers...on monte crescendo de ce qui hésite à ce qui s'impose de tout son drame. Heureusement que la nuit et la bénédiction divine apaise grâce aux doux parfum d'un verger généreux.
Publié le 14/05/2024
Cher Léo, toujours sensible à ces dualités qui sculptent l'écriture, tu trouves toujours les mots justes. Si j'avais pu choisir entre l'écriture et la musique j'aurais sûrement été un violoniste plus qu'un poète. J'ai une grande passion pour cet instrument qui permet de faire vibrer les émotions à l'infini, sous le seul doigt de celui qui en joue. Ce n'est pas pour rien, que la réputation de Paganini a toujours été si sulfureuse ! Possession du diable, le violon est aussi une des voix de Dieu, et souvent à travers lui, on voit « des incendies » s'allumer ou des souffles s'éteindre, comme des sorts jetés par l'univers sur notre terre de souffrance et de délices. J'ai toujours, une douleur, quand j'entends le deuxième mouvement du seul concerto pour violon que Beethoven a écrit pour cet instrument. C'est un étrange fait que je n'explique pas, car son génie aurait pu écrire beaucoup d'autres pages pour le violon. Ainsi, en composant un sonnet, j'ai toujours au fond de moi, un violon qui vibre. Merci encore Léo, cordialement, F. Étienne . Silencieusement la source de mon âme Murmure une oraison au coeur de Notre Dame.
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