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Sur le pont de la nuit danse une libellule

Dont les ailes de feu tissent un drapeau noir

Qui s’enroule aussitôt autour d’un grand miroir

Où chuchote une foule en grand conciliabule.

 

Des lustres à cristaux comme une autre pendule

Brassent de la lumière au fond d’un vieux manoir

Qui surgissant de l’aube au bout d’un entonnoir

Verse les derniers temps sur un bel opuscule.

 

Un velum de satin souffle nonchalamment

Sur un corps étendu très près du firmament

Pour toucher de son doigt l’immensité de l’âge.

 

Puis des parfums de jade emplissent le matin

Et à pas de velours comme fait le lutin

Se fondent dans la nuit effaçant un mirage.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist @2024


Publié le 30/05/2024 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 02/06/2024
Tout ce beau monde qui s'affaire à faire place nette au matin pour effacer l'illusion d'images extraordinaires me plait au plus haut point. Comme une répétition de théâtre, unique, qui saura ravir le public en foule au moment le plus opportun. J'aime beaucoup cette conspiration créative qui laissera le plus beau dans toutes les têtes. Merci Francis Etienne.
Publié le 02/06/2024
Cher Léo, quel élogieux commentaire tu viens de laisser là ! La nature n'est-elle pas une permanente mise en scène du temps ? Et la lumière du jour, comme celle de la nuit, ne transforme-t-elle pas en permanence le passage d'autrefois à demain ? Nous nous arrêtons tous, juste un instant, devant un tableau de la vie et de notre propre vie, un tableau dont nous faisons la substance de nos mémoires, dans lesquels nous entassons ces images, qui parfois, se fanent mais dont nous retirons toujours l'extrême plaisir du souvenir. Qu'importe d'ailleurs leur exactitude ! C'est la substance même de la recherche de Marcel Proust, dans laquelle la réalité n'est autre que celle retrouvée, à travers une sensation, un parfum, un pavé inégal, ou une tasse de thé. Ainsi, la poésie devient une machine à remonter nos vies, avec presque autant d'émotions, que le cours de nos vies lui-même. C'est aussi pour cela, que l'on peut classer Marcel Proust parmi les poètes. Mais je m'avance peut-être un peu trop loin dans ma réflexion, que ton magnifique commentaire, encore une fois, a su si bien déclencher de sa magnifique étincelle. Merci Léo, merci encore 1000 fois. Cordialement, F. Étienne. Les ronces de la joie envahissent nos yeux Quand nous nous habillons de souvenirs joyeux.
Publié le 02/06/2024
Tout ce beau monde qui s'affaire à faire place nette au matin pour effacer l'illusion d'images extraordinaires me plait au plus haut point. Comme une répétition de théâtre, unique, qui saura ravir le public en foule au moment le plus opportun. J'aime beaucoup cette conspiration créative qui laissera le plus beau dans toutes les têtes. Merci Francis Etienne.
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