Sur le pont de la nuit danse une libellule
Dont les ailes de feu tissent un drapeau noir
Qui s’enroule aussitôt autour d’un grand miroir
Où chuchote une foule en grand conciliabule.
Des lustres à cristaux comme une autre pendule
Brassent de la lumière au fond d’un vieux manoir
Qui surgissant de l’aube au bout d’un entonnoir
Verse les derniers temps sur un bel opuscule.
Un velum de satin souffle nonchalamment
Sur un corps étendu très près du firmament
Pour toucher de son doigt l’immensité de l’âge.
Puis des parfums de jade emplissent le matin
Et à pas de velours comme fait le lutin
Se fondent dans la nuit effaçant un mirage.
Francis Etienne Sicard Lundquist @2024