En froissant le soleil d’une aile de mésange
Le brouillard dans sa laine enveloppe un instant
Qu’une frange de vent d’un sourire distant  
Brouille de son regard comme un cil qui démange.
 
Des flammes de silence au long visage d’ange
Coulent entre les doigts d’un jour inexistant
Et fondent en sanglots tout en tarabustant
Le siècle enrubanné dans un brouillon de lange.
 
Tout alors se déchire en bribes de cristal
Et s’effrite en poussière au bord d’un piédestal
Que de fragiles mains entourent de leur paille.
 
Des mâts de cèdre blanc jaillissent d’une écluse
Et percent de leur fer la parole recluse
Concluant de la sorte une lourde bataille.


Francis Etienne Sicard Lundquist 

Soierie de marbre @2014


Publié le 21/02/2025 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 22/02/2025
Tout semble fragile ou couvé, comme ce sable du temps qui s’échapperait d’une clepsydre fissurée… ces grains de sables comme constitutifs d’une force ou d’une énergie indispensable qui viendrait à manquer pour livrer les plus lourdes batailles. Mais il y a comme souvent une once d’orgueil et de courage qui n’abdiquera jamais en l’humain, une petite flamme qui vacille mais qui refuse de s’éteindre. Cette lutte fait merveille dans tes poèmes. Merci Francis Etienne.
Publié le 28/02/2025
Cher Leo, Merci pour ton commentaires et surtout sur la qualité ? De tes remarques. L'imagerie développée par la poésie permets de pénétrer des mondes miraculeueux qui nous entourent et donc nous ne sommes pas conscients mais qui par le biais de l écriture se critalise
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