Puisque ce texte est le premier que je publie ici, autant commencer par le commencement. Pourquoi suis-je ici?
Je ne crois pas au hasard, et voilà que je découvre ce site par l'entremise d'une amie très chère à qui l'humanisme, l'existentialisme et l'esthétisme me relient par-delà l'océan. Somme toute les choses en seraient-elles restées là si ce site avait porté n'importe quel autre nom, mais Le peuple des mots : comment ne pas être interpelé? La symbolique est large, les enjeux élevés et les responsabilités lourdes derrière le choix d'un tel titre, et j'en rends grâce à son créateur.
Je m'étais pourtant promis d'observer la plus stricte réserve. Je suis parvenu à atteindre l'être après m'être affranchi du faire. Mais le peuple des mots, je ne peux décemment pas ne pas en faire partie. Il ne s'agit pas tant pour moi d'être entendu car il me semble que l'Homme se situe à un instant de son histoire où chacun se retrouve face à lui-même, à la croisée des chemins; et l'univers m'est témoin que je me garderai bien de retomber dans mes excès égotiques de naguère. Non.
Mais ma présence ici est légitime dans la mesure où je ferai toujours partie du peuple des mots, qui cultive l'échange, exalte l'expression de toute la gamme des sentiments humain, reconnaît l'intangible de l'existence et remet en question la réalité.
Que chacun de nous, respectivement sur autant de chemins de vie, se dresse parmi les autres et affirme: "Tu n'es pas seul(e)".
LC - 13/03/25