L'ancre a bien été ajoutée. Vous retrouverez l'ensemble de vos ancres dans la rubrique Reprendre ma lecture

 

La voute du silence au parfum de glycine

Coud à son voile en toile une nuit de cristal

Où rugit dans le soir à son cri oriental

Les filaments d’argent d’une longue racine.

 

Des dunes en papier courent dans l’officine

Où déjà cuit le temps sur un fin piédestal

Orné de la splendeur d’un très riche métal

Dont l’éclat de sang pur dans l’ombre se calcine.

 

Pierre à pierre le vent drapé dans son manteau

Tire de l’horizon à grands coups de marteau

Les fils d’ivoire blancs qui fondent la ferraille.

 

Dès le matin pourtant un vieux poêle à charbon

Mugit sous le soleil posé sur un ambon

Puis se glisse en mourant dans un étui d’écaille.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist


Publié le 14/05/2024 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 15/05/2024
Je suis toujours stupéfait par ta créativité débordante. Tu fais naître des images et des émotions uniques. Ce poème est cousu du fil sincère du poète. Tu livres ton inspiration et assemble toute la puissance des éléments et matériaux qui conjuguent au présent un alliage bien rare, et de fait très précieux.
Publié le 16/05/2024
Cher Léo, tu fais de ce texte un éloge si puissant que je ne puis retenir toute l'émotion que ton commentaire me suscite. Comme tu le sais, l'écriture est un travail d'assemblage, de polissage, de mélange, et de maîtrise. Il faut avoir une très grande sensibilité comme la tienne pour pouvoir approcher ce que tu appelles « le fil du poète » qui n'est pas facile à suivre dans cette construction poétique. La plus grande difficulté du poète, est, à mon avis, la disparition ou le maquillage de la pensée, au profit de la sensibilité et du sentiment, deux éléments, que la pensée précisément chasse de sa boîte de couleur. C'est peut-être pour cela, que la poésie demande un apprentissage de la lecture, assez semblable à celui d'une langue étrangère. Il faut en comprendre la syntaxe particulière, le vocabulaire, et les idiomes. Certains lecteurs, comme toi, possède,cette qualité de polyglotte qui facilite la lecture et l'appréciation d'un texte. Cher Léo, merci encore une fois pour toute l'attention que tu portes au texte que je publie. Cordialement, F. Étienne. Au-delà du soleil où se niche le temps Croissent les flammes d'or d'un effrayant titan.
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