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Dans la haute montagne au cœur d’un ciel fragile
Un aigle de cristal tournoie autour d’un lac
Dont la rive de brume engloutit le ressac
D’une vague soumise à des lèvres d’argile.
 
L’écho d’un monastère où se lit l’évangile
Résonne dans la nuit atour d’un bivouac
Que des chasseurs plongés dans un jeu de trictrac
Guettent comme du feu un matin de vigile.
 
De larges perroquets traversent la forêt
Et tachent de leurs cris le toit d’un lazaret
Que des ombres de chair hantent de leur silence.
 
Ainsi s’éteint la vie au bord d’un souvenir
Dont parfois une image échappe de l’enfance
Où le temps s’en allait sans jamais revenir.
 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre @2014


Publié le 11/12/2024 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 12/12/2024
Dans ton précédent poème j’avais oublié d’aborder le sacré (cierge) et c’est l’évangile ici qui me fait ce rappel et qui me plonge d’ailleurs sur ce qui caractérise aussi une partie de ton poème. Cette part du sacré qui est présente ou jamais bien loin, qui plane telle une ombre de lumière ou de malédiction dans le fil ténu et souvent malmené de nos vies. Comme un ange gardien ou celui qui précipite les enfers. Et de façon plus pragmatique et formelle : la mort est incontestable.
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