Il flotte dans le vent un drapeau de manège
Que le sang bleu du temps a taché de couleur
Comme si la lune avait eu le grand malheur
De recouvrir sa peau d’une poudre de neige.
Des frissons de plaisir proches d’un jeu d’arpège
Bouillonnent en silence au rire d’un hâbleur
Caché dans un mouchoir qui fera le bonheur
D’un voyou raffiné qui connait le solfège
Par-dessus l’empyrée aux reflets de l’enfer
Des oiseaux maquillés d’un trait de fil de fer
Planent en hululant les mots d’un bréviaire.
Mais qui reconnaitrait avoir touché le fond
D’un vide fabriqué par un triste bouffon
Qui nous tend en souriant une longue cuillère ?