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Sous un porche d’église envahi par le lierre

Une étoile s’endort comme un éclat du soir

Qu’une main de cristal répand d’un encensoir

Plongé dans le silence où se brise une pierre.

 

Un volet refermé sur un bout de prière

Claque dans le grand vent qui se creuse un couloir

Entre les fruits mûris au bord de l’abreuvoir

Et la menthe glacée au bras d’une rivière.

 

Sous l’ourlet de la nuit la chair d’un souvenir

Touche déjà la peau des rêves à venir

Où s’échoue un baiser à la pulpe de mangue.

 

Tout s’enrobe de brume et dans l’obscurité

Une ombre de déesse à la pâleur exsangue

Se glisse entre les mots et leur éternité.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Braises de glaise @2015


Publié le 02/10/2024 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 04/10/2024
Le poème précédent était une ode à l’éveil et voici que nous assistons au plus rude coucher du jour où l’on perçoit tension et précipitation avec la hâte de se soustraire aux contraintes et très probablement à la fatigue et aux peurs. La nuit même fragile permet d’emporter avec elle, le temps d’un sommeil et d’une absence, les difficultés du jour. Le jour et l’obscurité autant que l’ombre et la lumière des âmes sont le revers d’une même pièce dont le sort dépend de chaque jour, et surtout ce que l’on en fait.
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