Au fond de la pénombre où se tapit le port

Quelques gousses de vent suspendent leur besace

Aux derniers rayons d’or traversant la rosace

D’un oratoire orné d’un large contrefort.

 

Emperlé de soleil le reflet d’un pied-fort

Remonte de la nuit et soudain fait surface

Au cœur même d’un temps dont le charroi fugace

Tisse un manteau de ronce aux crochets de la mort.

 

Un chatoyant vautrait traverse le silence

Dont le cuivre éblouit la sinistre potence

Dressée au bord d’un gouffre où grouillent des serpents.

 

Des vaisseaux sans fanion quittent alors la rade

Déroulant dans le ciel leurs focs de mascarade

Qui rouillent aussitôt comme des bouts d’arpents.

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist 

Griffes d'orties @2014

 


Publié le 02/10/2025 / 5 lectures
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