L'ancre a bien été ajoutée. Vous retrouverez l'ensemble de vos ancres dans la rubrique Reprendre ma lecture

Dans le temple du temps où se creuse une ride

Un silence de neige enfouit le matin

Sous un dais de soleil au parfum libertin

Qu’une vague de sel brûle à son air torride.

 

Les jours brodés de sang à la saveur fétide

Consument les instants d’un prince florentin

Qui passe dans la nuit à l’odeur de rotin.

Comme une âme enflammée au coeur de cariatide

 

La lascive beauté d’un être en bronze noir

Se fond sur un tapis passant au l’laminoir

D’une heure se mourant dans l’eau de la banquise

 

Puis un bout de ficelle à la dentelle d’or

Attache le destin aux ongles de la mort

Comme on dénoue un cœur à la saveur exquise.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2023

 


Publié le 11/05/2024 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 13/05/2024
Qu'il est bon de s'évader sur des foulées italiennes et quel bonheur de retrouver Florence, qui est à mes yeux la ville la plus somptueuse qui soit, c'est du moins celle qui me correspond le mieux. Où le très beau se mêle aux mystères et aux intrigues comme le suggère ton magnifique poème. Qu'il est bon de voyager à dos de rimes élégantes.
Publié le 14/05/2024
Cher Léo, que je suis content que tu aies trouvé dans ce poème c'ette ambiance florentine que tu aimes tant. Florence est certes une des villes de mes rêves, m'empoisonnant avec autant de douceur que Venise. Il n'est pas difficile de se sentir un poète, dans une ville où la beauté et la puissance s'allient pour faire triompher l'esthétisme, comme la loi de. L'Etat. C'est la ville bien sûr des grands Médicis, cette famille qui sema l'or de son goût exquis dans toute l'Europe. C'est la ville du pape Nicolas V qui fonda la bibliothèque vaticane, collectionnant les plus rares manuscrits. C'est la ville d'un pouvoir émergeant de quelques pages de Machiavel, c'est aussi la ville des Guelfes et des Gibelins, de Lucrèce Borgia, des papes jaloux et des artistes à la solde des grands. C'est à Florence que Dante descend les marches de l'Enfer. Quelle merveilleux envoutement que celui des rives de l'Arno et quelle douceur dans ses jardins né de la légende de l'empire romain. Merci encore, Léo, les mots sans aucun doute font communier les âmes sur l'autel de de beauté. Le velours du regard glisse sur l'or d'une ombre En froissant ses couleurs de lumières sans nombre.
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