L'ancre a bien été ajoutée. Vous retrouverez l'ensemble de vos ancres dans la rubrique Reprendre ma lecture

En croquant le soleil comme du chocolat

L’enfant goutte à ce miel qui nourrissait un ange

Lorsque les cieux bouillaient dans une flaque orange

Suspendue au néant sans aucun postulat.

 

Les yeux remplis de sel parce qu’il est un oblat,

L’enfant touche au corail dont la vivante frange

Couronne sa blondeur d’une vive fontange

Tressée en fil d’argent au beau reflet violat.

 

Puis les arbres du bois abritent sous leur ombre

L’enfant respectueux d’une couleur plus sombre

Que la nuit endormie au bord d’un vieux lavoir.

 

Qui pourra fondre l’or des torches de lumière

Et offrir à l’enfant les broches d’un savoir

Recelé sur la terre au cœur d’une chaumière ?

 

Francis Etienne Sicard Lundquist 

Feuillets d'argent  @2015


Publié le 22/06/2024 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 23/06/2024
Je l’évoquais brièvement dans le précédent commentaire avec le terme “se recueillir” qui est universel, indépendamment de la religion, mais qui invite à l’introspection et au renouveau. Je découvre pour la première fois le terme oblat qui par son existence permet de faire cohabiter et se superposer deux humanités en quête d’aspiration, indépendamment de leur base de croyance. Ton poème à travers l’enfant qui se construit par son apprentissage mais surtout par son expérience qui est fondatrice, cultive la lumière qui sera un allié indispensable pour bâtir le meilleur. On ne reste jamais insensible à ta poésie qui invite à se sonder et à sonder l’humanité très cher Francis Etienne. Bien à toi.
Publié le 23/06/2024
Cher Léo, on ne peut lire tes commentaires sans se réjouir de tout cœur ! Merci encore. Pour poursuivre avec cette idée profonde que le mot « se recueillir » contient, il est bien vrai que le recueillement est un instant de silence absolu, au cœur duquel nous attendons une parole. C'est pour cela que le recueillement est intimement lié à la foi, quelle qu'elle soit la foi parce que le fondement de toutes les religions c'est le dialogue avec ce que tu appelles « une autre humanité ». Et c'est bien là en effet que l'on reconnaît l'importance de la poésie qui transforme véritablement avec le sens de «trans » qui signifie à travers. Donc l'acte poétique est bien de passer « à travers » la réalité et d'aller cueillir des fruits dans une autre réalité. C'est pour cela que quelquefois pour pour ne pas dire souvent j'ai du à répondre à cette question de réalité, entendant ceux qui me disaient: « qu'ils ne comprennent pas, qu'il n'y a pas de sens dans ce que j'écris, mais que c'est beau ». Et j'ai toujours répondu avec un silence. C'est tellement magnifique « qu'on ne reste pas insensible à ma poésie qui invite à se sonder. » Je suis tellement heureux que tu me donnes une occasion de m'expliquer un peu sur mon sujet. Merci encore cher Léo et j'ose même ajouter: à plus ! Cordialement, F. Étienne. Les ramures du vent dans le feuillage en flamme Enlumine le soir d'un joyeux épigramme.
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