Le long d’un chemin âpre au flanc d’un froid côteau
Des moines par milliers arpentent un mirage
Eblouis par le ciel où se fige un nuage
Dont la dentelle d’or rehausse leur manteau.
Des chaînes de plomb noir ferment un boqueteau
Où paissent des moutons loin de leur pâturage
Que des flammes de sang ont détruit dans leur rage
La veille d’une fête au nom d’un serpenteau.
Soudain décomposé par un gant de bourrasque
Les vitraux du levant découvrent sous leur masque
Un visage figé devant l’ombre d’un dard.
Les rêves de banquise alourdissent la glace
Puis des poids de papier brodent un étendard
Tendu de bouche en bouche au mépris de la race.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Soierie de marbre@2014