L'ancre a bien été ajoutée. Vous retrouverez l'ensemble de vos ancres dans la rubrique Reprendre ma lecture

Comme un voile de soie enlacé d’un mirage

La nuit pose ses doigts sur ton visage nu

Qu’un souffle de la mer longtemps a suspendu

Aux nimbes d’un instant où se niche l’orage.

 

Puis ton corps allongé sur l’or d’un coquillage

S’est couvert de parfums au reflet inconnu

Et lentement s’est tu comme un bruit contenu

Par un mot échappé de l’aube d’une plage.

 

Des oiseaux voyageurs ont porté dans ta main

Des miettes de soleil à l’odeur de jasmin

Et filent en pleurant vers une autre trouvaille.

 

Mais ton cœur endormi sur ma poitrine en sang

Se gonfle d’un soupir à l’aigreur de la paille

Que le vent a semée à la bouche du vent.

 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2023

 

 


Publié le 01/05/2024 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 01/05/2024
Il n'est pas rare que ta poésie évoque des peintures, tout simplement parce que les mots sont aussi des touches de couleurs... c'est cette fois la sieste de Van Gogh que ton poème fait ressurgir, je l'ai affiché sur mon écran dans une autre fenêtre à côté de ton poème que j'ai lu une nouvelle fois et j'ai trouvé que c'était parfait pour contempler davantage encore les arts qui se conjuguent.
Publié le 01/05/2024
Cher Léo, Quelle belle idée que de mettre en contact ce texte et Von Gogh et quelle magnifique expérience tu en rapportes. J'ai déjà travaillé avec un peintre Jean Marc Sardou en écrivant une quarantaine de sonnets sur ses tableaux sous le titre de Hommage à Jean Marc Sardou. Je les refais avec des photographes et des aquarellistes. C'est un travail délicieusement exquis. On perd la solitude de l'écriture en trouvant la fraternité. Je suis toujours intéressé par le chevalet de l'autre. Merci encore de tant de bonté pour mes pages...et pour Van Gogh Bonsoir, Léo, Cordialement, F Etienne Sur le sucre du soir une frange de vent Pousse un bout de dentelle au fin fond du Levant
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