Comme un voile de soie enlacé d’un mirage
La nuit pose ses doigts sur ton visage nu
Qu’un souffle de la mer longtemps a suspendu
Aux nimbes d’un instant où se niche l’orage.
Puis ton corps allongé sur l’or d’un coquillage
S’est couvert de parfums au reflet inconnu
Et lentement s’est tu comme un bruit contenu
Par un mot échappé de l’aube d’une plage.
Des oiseaux voyageurs ont porté dans ta main
Des miettes de soleil à l’odeur de jasmin
Et filent en pleurant vers une autre trouvaille.
Mais ton cœur endormi sur ma poitrine en sang
Se gonfle d’un soupir à l’aigreur de la paille
Que le vent a semée à la bouche du vent.
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2023