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Aux sources du silence au bord de la mémoire

Les mots prennent naissance avec sérénité

Et frottant le soleil lavent l’éternité

Comme un sable d’argent au fond d’une écumoire.

 

Des lustres en cristal et des morceaux de moire

Couvrent de leurs éclats l’immense vanité

Qui règne sur la mer et sur l’humanité

Brandissant une faux aux pages d’un grimoire.

 

Les flots de la science inondent les couloirs

Où glissent des serpents avides de parloirs

Dont ils peuplent les murs de leur langue perfide.

 

Car les eaux du déluge emplirent des bassins

Que des perles de soie au calice trifide

Ornèrent par amour des chiffres abyssins.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Braises de Glaise @2015


Publié le 18/10/2024 / 7 lectures
Commentaires
Publié le 18/10/2024
Il y a dans tes deux premiers vers une sacrée belle quadrature que composent les mots, le silence, la mémoire et la sérénité. une belle aire d'envol pour tutoyer quelques recoins de ta belle poésie. J'ai beaucoup aimé la vanité, qui est certes un défaut mais qui permets tout de même de grandes choses, et puis j'ai adoré "les serpents avides de parloirs". Ton horoscope promet des lendemains mouvementés. A plus tard Francis Étienne.
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