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Quand s’efface le jour aux yeux de la verrière

Et que tombe la nuit sur le jardin en pleurs,

Des ruches de soleils pareilles à des fleurs

Ouvrent à l’infini leur cœur de chanvrière.

 

Quittant l’obscurité de leur humble tanière

Elles emplissent le ciel de milliers de couleurs

Et brodent l’univers à leurs pas de jongleurs

Comme des oiseleurs en quête de prière.

 

Elles fondent de l’or avec des bouts de vent

Que des bouches de soie attachent en rêvant

Aux branches d'un silence où se couche une étoile.

 

Alors un violon solitaire et divin

Dilue à son velours les contours d’une toile

Que déchire en tombant une goutte de vin.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Braises de glaise @2015


Publié le 19/07/2024 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 20/07/2024
A rimes de velours, ton sublime poème ramène à la vie et aux couleurs. Pareil à un alchimiste, sous ta plume, la pesanteur se mue rêverie qui exhale de douces senteurs qui bordent les âmes. On y resterai des heures, merci Francis Etienne.
Publié le 21/07/2024
Cher Léo, quel magnifique compliment me comparant à l'alchimiste muant la pesanteur en senteur qui borde les âmes ! Reste donc dans mes lignes pour des heures, tu es mon invité ! Le titre parle de métamorphose et c'est bien ce que j'éprouve en écrivant de la poésie. Le magnifique pouvoir de transformer avec des mots en délices est un don de Dieu dont j'abuse avec le plus extrême plaisir. Ce pouvoir doit s'enrichir tous les jours, par un travail, et aussi par un don de soi. On ne garde rien pour soi on redonne, on passe, on transmet, on offre. Et c'est ainsi que le don revient au donneur. C'est un très grand honneur, pour un poète, de pouvoir toucher à la métamorphose de mots. Mais c'est un travail incessant pour apprendre à les caresser. Peut-être, pour cette raison, ma poésie est-elle aussi suave. Merci encore Léo pour ces quelques lignes si touchantes. Cordialement F. Étienne. Le jasmin d'un regard enflamme le désir Comme l'eau du torrent abreuve le plaisir.
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