Comment toucher la lune au bord de l’univers
Sans blesser les regards qui tournent chaque page
D’un cil ébouriffé par l’art du gribouillage
Tous les jours séduisant un esprit plus pervers ?
Qui recherche le temps au cœur des longs hivers
Où s’endort un soleil dans les bras d’une image
Dont les couleurs s’en vont rejoindre le mirage
D’une aube suspendue aux lèvres des convers ?
Car sous le deuil des mots gît déjà la parure
D’un geste poudré d’or avant la sépulture
Dont le sombre parfum hante les souvenirs.
Or des ganses de miel dansent au fond d’un gouffre
Maquillé par la mer en féroces désirs
Effaçant nos plaisirs au poison de leur soufre.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Soierie de marbre @2014