En perçant le brouillard d’une griffe de fer
L’oiseau vide le temps de ses larmes de rage
Que des feuilles de buis sous le vent de l’orage
Recouvrent d’un secret qui fait pâlir l’enfer.
Comme un bruit étouffé par l’or du mâchefer
Jaillissant de la forge aux poumons de cirage
La rouille de la nuit dévore le fourrage
Des astres empilés sur un vitrail ouvert
La lune foule l’air d’un pied de ballerine
Et brasse l’univers dans une mandarine
Dont le parfum de miel tache les doigts de sang.
Or déjà l’horizon brûle sa peau de pêche
Dans un trou de tiroir encerclant un étang
Qu’une bougie en sel consume de sa mèche.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Glaise de braises @2025