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Diapré de soleil et drapé d’un fil d’âtre

Le corps d’un fantassin dénudé de son nom

Resplendit de beauté comme le tympanon

Dont les maillons de nacre abritent de l’albâtre.

 

Réminiscence d’eau le galantin folâtre

Le long des grands bassins où se fond ce fanon

Déchiré de la lune et de son gonfanon

Pour couvrir le destin d’un marquis idolâtre.

 

Une vasque de sable où grouille le destin

Invite le novice à la part du festin

Regorgeant du satin d’un long jeu de guitare.

 

Enfin rutilant d’or comme Hector sur son char

Menant tous les Troyens aux rives du Tartare

Le Pharaon des mots brille comme un clochard.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist @2024

 

 


Publié le 01/06/2024 / 2 lectures
Commentaires
Publié le 02/06/2024
Il y a d'innombrables notes dans l'ombre du tympanon et de la guitare pour se jouer de l'illustre pharaon ou du légendaire Hector, jusqu'au galantin qui butine bien loin du fantassin sacrifié à la puissance de ceux qui le précédent. La vie est une musique qui fait et défait les destinées en des danses souvent douteuses, mais toujours mémorables. C'est fou tout ce qui existe en si peu de lignes et tant de poésie : l'évocation a ce pouvoir d'entraîner dans sa roue pléthore d'imagination... merci Francis Etienne.
Publié le 02/06/2024
Cher Léo, merci encore de tout cœur pour lire dans les moindres détails ce texte : « qui a ce pouvoir d'entraîner dans sa roue pléthore d'imagination ». Parfois lorsque j'écris un texte, un poème, j'ai la sensation de parler une autre langue, que d'autres peut-être ne comprendront pas, parce que précisément je démonte la langue de sa mécanique pour la reconstruire avec celle de la poésie, mais toi, tu la comprends parfaitement, certainement parce que tu es aussi un poète. L' immense réservoir des mondes antiques est à ma disposition. L'Égypte et ses fascinants secrets m'offrent des couleurs, des étoffes et des pierres précieuses de mots. Les mystères qu'elle pratiquait rappelle la divinité de la poésie. La Grèce et ses dieux immortels, se disputant comme des charbonniers, me nourrissent de légendes et font jaillir en moi des étincelles. Rome enfin, plus proche de nous, discipline mon imagination et lui donne cette rigueur, que l'on retrouve dans la littérature du Moyen Âge et de la Renaissance. Ces trois courants sont le trépied mon écriture. Bien sûr, j'en mélange les influences, j'en mêle les effluves et j'en décore mes lignes de leur sucre. Je dois avouer que je suis sous le charme des les production hollywoodiennes de " peplum" ! Étonnamment, tu sais lire parfaitement et brillamment, tu me donnes l'occasion d'ouvrir la mécanique de mes poèmes, comme celle qui animait les automates anciens de Saint Albert, Evêque de Ratisbonne, philosophe et magicien !Merci Léo encore pourtant d'attentions et de délicatesses. Cordialement, F. Étienne . Dans un antique temple aux colonnes de marbre Le temps vient s'abreuver à la sève d'un arbre.
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