Sous les voûtes d’un pont construit par les romains
Des plantes sans soleil aux sèves de mercure
Parfument à leurs doigts l’encre d’une écriture
Qui glisse entre les mots des rires inhumains.
Des femmes sans visage abritent sous leurs mains
Les rides d’une peau dont le venin torture
Le regard d’un vieillard qu’une lumière impure
Emplit d’un désespoir sans aucuns lendemains.
Pâle comme la flamme attachée à son cierge
La voix d’un mendiant touche la Sainte Vierge
D’un sanglot de saphir qui se fond dans la nuit.
Passe alors un vaurien dont le manteau de laine
Se consume de peur proche d’une fontaine
Où s’abreuvent des morts tous les soirs à minuit.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Braises de glaise @2015