Froissé par le soleil qui tâche son manteau

Le lac brille d’un feu dont la profonde dague

Transperce l’onde noire et sa poudre de vague

Comme un éclat d’enclume aux bouches d’un marteau.   

 

Des saules écorchés par des coups de couteau

Brandissent des éclairs dont le venin zigzague

Sous le vent étourdi par l’orgueil d’une bague

Rayonnnant jusqu’au soir sur le pan d’un côteau.

 

Une église oubliée au cœur de la lavande

Sonne un temps immortel dont la joyeuse offrande

Dore les clochetons d’une pâte de coing.

 

Un pécheur sur sa barque épuise sa mémoire

Et vide son filet en desserrant un poing

Qui bientôt changera le ciel en un grimoire.

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist 

Griffes d'orties@2014

 

 

 

 

 

 

 

 


Publié le 19/08/2025 / 2 lectures
Commentaires
Connectez-vous pour répondre