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Light in the Wind", Oilpainting, Mellanström

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La gaze de papier d’un ciel couleur crayon

Flotte dans un brouillard au-dessus de la lande

Comme un fil de lumière dansant la sarabande

Qui aurait fondu l’or sous un large bâillon.

 

Le bruit cendré des pas d’un jeune amphitryon

Enroulant son regard du bleu d’une guirlande

Eteint à son rayon la splendeur de l’offrande

Qu’aurait dû nous offrir la beauté d’un haillon.

 

Une aube en robe blanche et son sourire d’ange

Versent des chants d’amour au pied du saint Archange

Comme si le soleil avait scellé ses toits.

 

Quelques rides de lune entourent le silence

D’un halo de bonheur et d’un goût de vengeance

Qui parleraient au cœur comme un peu de patois.

 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2023

 

 


Publié le 06/05/2024 / 11 lectures
Commentaires
Publié le 07/05/2024
Il y a les masques mais aussi les habits qui déguisent les âmes sur la scène de la vie. Une théâtrale mise en scène qui prête à l'intrigue et passionne. On aurait aimé que ce poème ne cesse qu'après avoir délivré jusqu'à son dernier secret...
Publié le 08/05/2024
Cher Léo, ce commentaire fait étonnement écho à ma remarque précédente. Tu as parfaitement compris, qu'un poème est écrit comme une scène de théâtre. On y entre le visage sous un masque et le corps drapé dans le costume que l'on s'est choisi. Puis on y parle de soi, sans jamais découvrir la moindre couleur de notre âme, parce qu'un personnage n'est jamais autre qu'une personne en costume. Seule la voix, cette même voix, maquille le personnage de sentiments, c'est celle qui l'opéra fait accéder à l'absolu : l'universalité du monde des mots. Oui, se déguiser est le plaisir de l'enfance, comme celui du poète, et oui, chaque mot est un accessoire du déguisement. Alors, lorsque la scène se termine, nous attendons tous le tableau suivant dans lequel le poète comme le compositeur va ciseler le mystère d'une nouvelle facette avant « de délivrer son dernier secret… ». Merci Léo encore une fois pour ta passionnante lecture de chacun de mes textes. Cordialement, F. Étienne. Sous un rideau de soie un souffle de tendresse remplit le cœur du jour d'une immense tendresse.
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