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Ce parfum de sous-bois si bon, phéromone,
Attrape nos narines, enchante notre personne.
Bolets, girolles, trompettes, châtaignes grillées,
Consolent, gourmandise, notre spleen enduré.
Sans pudeur, il déshabille le feuillage caduc,
Exhibe, la nudité des branchages, eunuques.
Le résineux volontaire, de ses épines, résiste,
Fièrement, montre vainqueur sa verdure, persiste.
Magnifique fin, crépuscule radieux, clair-obscur,
Pastel charmant, festival de tons pour la peinture,
Symphonie rustique, ensorceleuse en mesure,
Façonne le paysage d’une main habile, sculpture.
Saison fertile à l’écriture, inspirante, muse poète,
Pourtant de vieillissement et trépas s’enchevêtre.
À l’Automne de ma vie, mon arbre se flétrit.
Mon âme, surannée, d’expériences se pétrifie,
Les rides se dessinent et la peau se fane.
Mon hiver approche, inconséquent et pâle.
Je me nourris de cette éternité, torpeur.
Contre le chant des sirènes, Ulysse protecteur.
Dans cette saison bizarrement enchanteresse,
Je plonge dans l’automne de ma vie, caresse.
Ma feuille plane dans le vide, doucement se pose.
Nourrit la sève de l’arbre des miens, symbiose.