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Le Président Carter et Haïti...

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Au Cher Voisin du quartier, qui me fit relire Laennec Hurbon

J'étais dans mes premières années du secondaire. Lalue était un quartier magnifique et notre génération y croisait toutes les personnalités du régime. La baisse de tension caractérielle était perceptible, sur le béton et dans les conversations. Nous n'avions pas encore d'expert (en sécurité et/ou en politique...) à chaque coin de rue...

En fait, l'expression «politique américaine» n'existait pas encore sur nos lèvres, pourtant ce fut l'âge d'or de cette politique sous nos cieux. Comme L. Hurbon l'a dit pour la République Dominicaine, nos relations avec Washington sont un mystère. C'était une époque où les changements dans les Forces Armées d'Haïti -colonne vertébrale du régime et du pays- se faisaient avec un soin minutieux. Le colonel Jean Valmé remplaça le colonel Deslandes Duperval au Département Militaire de la Police de PauP, car Valmé, ancien chef du Service d'Investigation des casernes Dessalines, avait le savoir faire pour faire face à la relative petite criminalité grimaçante. Valmé se fit magistralement assister du lt-col. Maxime Antoine. En ce mois de septembre 1978, l'ambassadeur s'appelle William Bowdoin Jones (1928-2021). Il visita la Faculté de Médecine (UEH) le vendredi 28 avril 1978.
Celui de l'administration Carter qui va impressionner ma génération est l'alors ambassadeur auprès des Nations-Unies, Andrew Young. Sa première visite en Haïti, en août 1977, fit comprendre à beaucoup de monde que l'alors président à vie n'était pas aussi inchavirable qu'on le prétendait. C'est alors qu'en septembre 1977, à l'occasion des 20 ans du duvaliérisme, la succession jean-claudiste mena une mémorable campagne de séduction, ici et ailleurs, pour essayer de convaincre...
Il est toujours bon de rappeler que la Maison Blanche située au 1600 Pennsylvania Avenue NW de Washington DC est une institution planétaire... Pas forcément semblable à d'autres palais qui n'ont rien de national !

Jimmy Carter fut, peut-être, le dernier vrai ami du peuple haïtien.

Gilbert Mervilus, 30 décembre 2024


Publié le 30/12/2024 / 9 lectures
Commentaires
Publié le 31/12/2024
Plus que des chroniques, ce sont de sacrés ressources historiques que tu nous partage très cher Gilbert. C’est intéressant que l’âge d’or de la poétique correspond à un moment où il n’y a pas d’experts… à plus tard, pensées chaleureuses pour ce nouvel an qui n’ a rien de festif en Haïti.
Publié le 01/01/2025
Je viens d’apprendre la disparition de Carter et comprends mieux ton texte, bonne année Gilbert.
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