2120 sur la Terre. Une civilisation en plein déclin. Violence. Manque de repères, de croyance.
Il apparaît désormais urgent d'édicter des règles humaines et spirituelles profondes pour soulever les consciences et assurer la survie.
Mise en place du Comité mondial des Sages. Leur rôle : rédiger « La Constitution de l’Âme et du Cœur ».
Après bien des débats, la décision de reprendre en partie les 5 accords toltèques issus de la culture ancestrale mexicaine est ratifiée. Le comité propose d’y ajouter 2 accords.
Dans un souci d’équité, de démocratie et de partage, il est créé des sous-comités participant de tous horizons : les Artistes du Monde. Ils devront proposer leurs projets.
En dernier lieu, le Comité des Sages statuera.
—-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Les Artistes iPaginatifs <section.ipaginative@live.com>
Jeu 13/01/2120 17:37
À : Vous
Objet : Proposition des 6ème et 7ème accords - rédigée par la section des Artistes iPaginatifs
6ème accord : Ne filez pas droit devant, vous avez le temps
7ème accord : Partagez votre vie et votre temps, et le monde progresse
—-----------------------------
Afin d’introduire nos réflexions, nous tenons à remercier le Comité des Sages pour les raisons suivantes :
abolir toute notion d’élitisme
permettre de prolonger les accords toltèques
ouvrir la porte aux particularités et situations du 22ème siècle
un exercice difficile pour les non-initiés, mais riche d’enseignements
PREMIÈRE PARTIE :
Ne filez pas droit devant, vous avez le temps (6ème accord)
Cette notion de temps peut paraître bien “à côté" des problèmes de violences, et du manque de repères. De la notion d’âme et de cœur. Les accords toltèques proposent une réappropriation de soi.
Nous proposons ici une vue plus large. Nous partons du constat d’un décrochage du plus grand nombre face à un système qui les exclut. Exclusion posée à l’origine, ou posée à bout de course.
“J’aimerais, mais je n’ai pas le temps.” Leitmotiv de plus d’un siècle. Une course à mille à l’heure. Où une prime prime sur un temps entre amis, un temps en famille, un temps à soi.
Vivre, intrinsèquement, c’est pourtant avoir le temps. Le temps nous appartient en propre, il est précieux. Aujourd’hui accaparés par un système social, une structure, nous le perdons.
Nous l’avons compris en nous rapprochant des premiers accords, l’action est positive tant qu’elle implique la notion de plaisir. L’action n’est pas le travail seul, il en est la seule spirale aujourd’hui.
Enfermés dans une fausse réalité, une réalité virtuelle, nous occultons les dimensions - quasi infinies - qu’offre une vie. Le masque social obscurcit notre vision ou nous ferme les yeux.
Les 5 premiers accords ont permis de nous écarter du masque, de nous faire comprendre qu’être libre c’est avoir le choix. Mais nous continuons à manquer de temps. Pourquoi ?
Sans doute, nous faut-il relire le 4ème accord. Être sceptique. Écouter. Et c’est avant tout être sceptique par rapport à soi, et apprendre à s’écouter. Relisons le 3ème accord : toujours faire de notre mieux.
Car tout cela prend du temps. Et ce temps-là n’est pas perdu. Au contraire. Ce qui a amené le monde dans l’état actuel, ce sont en partie des décisions prises sous la contrainte de l’immédiat.
Pourtant nous ne construisons pas un mur sans mesures, sans en avoir préparé le ciment. Se recentrer, recentrer les objectifs. Réaction-action. S’obliger toujours à ce passage par l’esprit.
L’immédiateté contemporaine, l'hyper-temps, le délai, ont amoindri voire biffé l’importance de ce passage. Mauvais calcul, puisque les erreurs qui s'ensuivent occasionnent souvent bien des pertes de temps.
Nous nous trouvons embarqués dans un temps de quantité, qui ne considère plus le temps de qualité. Le travail devient prépondérant, plus nous cochons la liste d’actions à accomplir, plus il s’en ajoute.
Nous sommes conditionnés. La notion de délai n’est que virtuelle. Elle n’est pas. La terre, le végétal, l’animal vivent. Selon leur rythme. Rythme naturel. L’homme s’est engoncé d’un rythme qui ne lui est pas propre.
L’homme doit se libérer, s’imposer. Suivre son rythme. Sans urgence. La seule urgence étant celle-là même de vivre. Le principal est bien d’être dans l’action, mais une action que l'homme tel qu'il est a choisi, et réfléchi.
Le temps n’a pas de mesure. L’esprit en conscience ne le compte pas. Il y a une générosité, une joie à prendre le temps. Nous avons à nous en réapproprier sa notion.
Un temps de qualité, c’est une recherche, une concentration approfondie sur ce que la qualité signifie. Qu’est-ce qui peut ouvrir à des actes justes envers soi, envers les autres, envers le tout en devenir ?
Se posent les questions d’écologie, où le temps est essentiel. Sommes-nous fiers d'offrir aux nouvelles générations un temps clôturé ? Un temps qui ne se compte plus mais se décompte ?
Nous nous trouvons volé d’un temps qui nous appartenait de droit. Le tissu social et économique impose des matières qui ne sont pas les nôtres, il n’offre qu’un présent filé. Et il nous appartient d’en changer.
Si chacun de nous s’y attache, nous y gagnerons en qualité. Et cette nouvelle conception du temps ouvrira les portes aux exclus du système. Le cadre pourra commencer à être bouleversé, violence atténuée et valeurs assumées.
Après cette recherche de soi aboutie - toujours réflexive - des 5 premiers accords, nous tendrons désormais à l’aide de ce 6ème accord vers une réappropriation du temps. Qui permettra à chacun, - sans exclusion - son inscription.
Maîtrise de l'attention, de la transformation, de l'intention. Enfin : maîtrise du temps. Prendre son temps tout en l'amenant de manière réfléchie à avancer. Alors oui, pourquoi pas : être la tortue plutôt que le lièvre ?
(7ème accord présenté dans un pdf ultérieur)
Section des Artistes iPaginatifs