Une harpe de vent colorant la glycine
Du marbre d'une cour où piétine un oiseau
Pose des plumes d’or sur un très long roseau
Balancé par le temps en grande capeline.
Un frémissement lent au pas de cavatine
Court d’un soleil nacré sur le fil d’un ciseau
Vers des plantes en pleurs devant un long museau
Barbouillé de ce miel au goût de clémentine.
Un sortilège en neige nage sur le fronton
D’un temple de cristal abritant un chaton
Emmitouflé d’amour sur le bord d’un nuage.
Passe un rayon de lune à la douceur du soir
Et le sang mordoré d’un très ancien pressoir
Se mêle lentement aux couleurs d’une image.
Francis Etienne Sicard Lundquist @2024