L'ancre a bien été ajoutée. Vous retrouverez l'ensemble de vos ancres dans la rubrique Reprendre ma lecture

Une harpe de vent colorant la glycine

Du marbre d'une cour où piétine un oiseau

Pose des plumes d’or sur un très long roseau

Balancé par le temps en grande capeline.

 

Un frémissement lent au pas de cavatine

Court d’un soleil nacré sur le fil d’un ciseau

Vers des plantes en pleurs devant un long museau

Barbouillé de ce miel au goût de clémentine.

 

Un sortilège en neige nage sur le fronton

D’un temple de cristal abritant un chaton

Emmitouflé d’amour sur le bord d’un nuage.

 

Passe un rayon de lune à la douceur du soir

Et le sang mordoré d’un très ancien pressoir

Se mêle lentement aux couleurs d’une image.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist @2024

 

 


Publié le 24/05/2024 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 26/05/2024
Même si la menace n’est jamais bien loin, ce poème pelotonne l’âme dans de la ouate imbibée d’un philtre de quiétude. Il fait bon s’y poser et profiter, humer le doux parfums des illusions qui font du bien et donnent un peu de répits. Salutaire.
Publié le 26/05/2024
Cher Léo, merci encore pour me faire part de la sensation de quiétude que tu trouves dans ce poème. Selon la couleur des mots, je me glisse, en poète, dans la peau du lecteur pour y recueillir un frisson, un soupir, un sourire, ou un frémissement. Je sais choisir avec exactitude dans la palette de couleurs, celle qui mélangée à une goutte d'eau saura produire exactement, une émotion. Par contre, presque comme un aveugle, je ne sais pas ce que sera l'émotion, car elle dépend entièrement de la sensibilité du lecteur. Or les commentaires que tu laisses avec autant de sincérité sous chacun de mes textes, me donnent exactement une image, que je découvre, avec surprise, comme un aveugle pour qui la vue serait revenue miraculeusement. J'ai toujours été étonné par cette légende, car il s'agit probablement d'une légende, qui faisait d'Homère un aveugle. La signification symbolique de ce détail, qui à proprement dit est caractéristique de la pensée grecque, justifie la conception de la poésie pour les Grecs, qui considéraient cet art être l'égal de la sculpture de la musique ou de la peinture. D'ailleurs, quelques dieux ou demi-dieux en possédaient le privilège, comme Hermès ou Orphée. Et en effet, lorsque j'écris, je ressens l'intime sensation d'être aveugle. Ainsi par tes quelques mots, je vois. Merci Léo. Cordialement F. Étienne. De la roche du temps coule l'éternité Où nous abreuvons l'âme en sa sérénité.
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