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La lune hulule seule au cœur de la banquise
Poussant de son long nez des nuages de vin
Que des larmes en or jettent à un devin
Couvert d’un reflet blanc aux armes de marquise.
Des ficelles en soie étreignent dans la bise
Des fagots enflammés par un soleil divin
Dont le feu de saphir plonge dans le ravin
Des étoiles de vent au goût de la cerise.
Le monde des bateaux où se beigne le port
Roule d’un corps de bois jusqu’au sable du bord
Et se fond in instant au bruit d’un coquillage.
La margelle du temps d’un marbre rutilant
Clot à sa bouche noire un scellé scintillant
Qui se cachettera derrière cette page.
Francis Etienne Sicard Lundquist