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Presque sans aucun souffle un nuage se fond

Dans le creux d’une dune où se blottit un ange

Dont les ailes de soie effleurent de leur frange

Un soleil paresseux au regard rubicond.

 

Pressé de s’enterrer un crabe vagabond

File comme un éclair trempé dans de la fange

Cousant de la dentelle à sa démarche étrange

Que le sable soyeux avec la mer confond.

 

Des confettis d’écume ouvrent des gouffres d’ombre

Où plongent des dauphins que des vagues sans nombre

Recouvrent d’un cristal à la peau de lézard.

 

Quelques oiseaux lointains planent sur le rivage

Déchirant le matin d’un revers de poignard

Puis se posent lassés sur le bord de la plage.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre @2014


Publié le 28/10/2024 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 29/10/2024
Sur le premier quatrain tout semble à l’arrêt et avoir décéléré alors que dans le second c’est l’inverse, tout semble aller très vite mais avec cependant la même finalité : faire son trou et rester immobile. Il n’y a que quelques êtres épris de liberté tels les dauphins et les oiseaux qui semblent résister à l’appel des abris. Un beau poème sur le mouvement et la vie. Merci Francis Étienne.
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