Presque sans aucun souffle un nuage se fond
Dans le creux d’une dune où se blottit un ange
Dont les ailes de soie effleurent de leur frange
Un soleil paresseux au regard rubicond.
Pressé de s’enterrer un crabe vagabond
File comme un éclair trempé dans de la fange
Cousant de la dentelle à sa démarche étrange
Que le sable soyeux avec la mer confond.
Des confettis d’écume ouvrent des gouffres d’ombre
Où plongent des dauphins que des vagues sans nombre
Recouvrent d’un cristal à la peau de lézard.
Quelques oiseaux lointains planent sur le rivage
Déchirant le matin d’un revers de poignard
Puis se posent lassés sur le bord de la plage.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Soierie de marbre @2014