L'ancre a bien été ajoutée. Vous retrouverez l'ensemble de vos ancres dans la rubrique Reprendre ma lecture

                       Les autres, lorsqu’ils sont moches, ça m’anéantit, alors, j’ai besoin de fermer la porte et les fenêtres pour ne plus les voir sortir leur drapeau, oublier leur clignotant ou faire du shopping le dimanche matin, pour se détendre. Il faut que je m’abrite, le temps que passent mes envies de meurtre. La cohabitation dans l’exiguïté du pays le plus densément peuplé du monde, parfois, transforme l’amoureux que je suis — que j’étais ? — en un salopard d'égoïste qui pourrait, qui sait, sortir son drapeau, oublier son clignotant ou faire du shopping le dimanche matin. Il faudrait les voir moins ou ne plus les voir du tout pour, à nouveau, les aimer aussi fort, les trouver aussi beaux et m’émerveiller de leur génie. Aujourd’hui, j’ai besoin de lumière, je ne veux plus leur ombre, je réclame leur absence.


Publié le 21/06/2024 / 6 lectures
Commentaires
Publié le 22/06/2024
Un texte court et puissant qui exprime pleinement nos sociétés actuelles, entre l’envie de disparaître loin des autres, à tout jamais et celui de vouloir y croire à nouveau. Ces temps troubles agitent les cœurs et questionnent les âmes, seul demain révèlera ce que nous deviendrons mutuellement et qui nous serons individuellement. Merci Patrice.
Connectez-vous pour répondre