Les autres, lorsqu’ils sont moches, ça m’anéantit, alors, j’ai besoin de fermer la porte et les fenêtres pour ne plus les voir sortir leur drapeau, oublier leur clignotant ou faire du shopping le dimanche matin, pour se détendre. Il faut que je m’abrite, le temps que passent mes envies de meurtre. La cohabitation dans l’exiguïté du pays le plus densément peuplé du monde, parfois, transforme l’amoureux que je suis — que j’étais ? — en un salopard d'égoïste qui pourrait, qui sait, sortir son drapeau, oublier son clignotant ou faire du shopping le dimanche matin. Il faudrait les voir moins ou ne plus les voir du tout pour, à nouveau, les aimer aussi fort, les trouver aussi beaux et m’émerveiller de leur génie. Aujourd’hui, j’ai besoin de lumière, je ne veux plus leur ombre, je réclame leur absence.