Le Nil étend son lit en larmes de désert
Parmi les papyrus aux grâces extatiques
Une felouque va sur ses ondes magiques
Caressée par un vent qui chante l’Univers
L’intense mélopée aux grains des pyramides
Dépose les parfums des souvenirs du temps
L’aura des pharaons aux éclats de serpent
Amulettes fleuries de croyances limpides
Un chant de sablier sur la vallée des rois
Suspend l’éternité de mystérieuses voix
Courant parmi les dieux cernés de nécropoles
Dans le sillage doux d’une barque sacrée
Finit son odyssée en son haleine molle
Un soupir d’Osiris, aubade d’un baiser.