Dans un chiffon de brume où repose la ville
Les clochers maquillés sous des masques de plomb
Versent au cœur du jour des gouttes de melon
Dont la fraîcheur remplit des pages d’évangile.
 
Le quai qui longe l’aube et son marbre fragile
Tamisent le soleil sous un riche sablon
Dont la mer épuisée à s’offrir au foulon
Teinte les grains nacrés d’une pointe d’argile.
 
Les pavés luisant d’or illuminent le ciel
D’une tache de rouille à la saveur de miel
Sous les ponts encombrés par des guenilles d’ange.
 
Bientôt naîtra de l’ombre une femme en cristal
Qui couvrira les mots d’un souffle de métal
En scellant sous sa plume une œuvre à sa louange.  

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre @2014


Publié le 26/03/2025 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 28/03/2025
La ville et son indolence, tel un monde déchu , glisse dans les plis de ton rideau poétique, celui-là même qui aux trois coups fait place à une nouvelle scène, dans laquelle une figure féminine va tout ravir de son charisme… (et je m’aperçois de cette phrase incroyablement longue qui ne souhaitait plus s’arrêter de peur d’être rattrapé et happé par la vacuité urbaine). C’est toujours un plaisir de te lire et plus encore lorsqu’arrive le week-end où l’on peut en toute sérénité et calme se plonger dans la portée de tes mots. A plus tard Francis Etienne.
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