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La terre s’est ouverte aux cascades d’acier

Et rougit le pavé des ruelles sans âme

Où se couche un vieillard sur un tapis infâme

Dont la peau éculée attise un créancier.

 

Comme chaque seconde au bout d’un balancier

Le regard du clochard illustre de son drame

La douleur de trembler au danger d’une lame

Qui brille dans la nuit hostile au besacier.

 

Un aboiement lointain déchirant la campagne

Etouffe le soupir d’un râle qu’accompagne

Le venin d’une lune en linceul de satin.

 

Qu’importe que se meure un homme de la rue

Pourvu que le parfum des croissants du matin

Eponge de nos yeux l’horreur d’une verrue.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Braises de glaise @2015


Publié le 19/09/2024 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 20/09/2024
La solitude et le silence de la rue qui malmène jusqu’à ôter la vie, que seule l’aboiement lointain saurait dénoncer. Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veux pas voir, autant qu’il n’y a pas plus froid qu’un cœur qui ne saurait aimer, ou qu’une âme qui ne saurait compatir. Ton poème très cher Francis Etienne est le porte-voix de l’indicible.
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