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D’une rose en cristal éclose au bord du vent

Elle avait le parfum et l’éclat insondable

Dont parfois le soleil à l’amour indomptable

Epousait la beauté d’un vœu pur et fervent.

 

Elle cueillait l’iris comme un fruit du levant

Parsemant la couleur d’une touche de fable

Posée entre ses doigts et son cœur intouchable

Pour décrocher la lune et son voile absolvant.

 

Des pierres de chemin et des bouts de banquise

Grossissaient ses trésors d’un éclat de surprise

Que parfois les enfants admiraient par hasard.

 

Puis elle s’en est allée au fil d’une rivière

Disparaissant du monde aux marches d’un puisard

Creusé dans l’incendie enveloppant sa bière.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist 

Braises de glaise @2015


Publié le 03/07/2024 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 06/07/2024
C’est tout le paradoxe de la poésie à mes yeux, tout l’éphémère qui par sa beauté devient éternel. Rien ne meurt jamais avec la poésie, et tu es de ces cultivateurs patients très cher Francis Etienne, qui savent avec bienveillance mais aussi beaucoup de rigueur façonné les mots et les rendre indispensables, leur donner un pouvoir supplémentaire qui œuvre dans les âmes et les consciences de celles et ceux qui veulent bien dans leur lecture attentive, le temps de les accueillir. L’hommage est aussi le mien à ton égard, merci infiniment de ton partage.
Publié le 13/07/2024
(suite) Passe un coche seigneurial et son cortège de velours. Une portière s'ouvre une botte s'avance puis une ombre s'élance. Surpris par la présence d'un maître de puissance, nos doux amis s'enlacent sans audace et se tournent vers l'ombre. Une voix sombre et douce épouse le gazouillis d'un poussin bien gourmand et ainsi leur parla : « comment vous êtes-vous perdus au cœur de ce bois dense ? Et quel triste destin croisa votre route ? »(A suivre)
Publié le 12/07/2024
Cher Léo, une si sincère appréciation me touche beaucoup. « Cultivateur » je le suis. Chaque poème est un bouquet. Et curieusement, chaque fleur que j'ai coupée est en train de rentrer dans l'éternité. Tu as tout de suite compris que le poète marche sur le fil d'un rasoir. Et tu as raison, le poète procède « avec rigueur » pour « façonner les mots », sachant que seule la rigueur permettra de survivre dans un monde où l'ignorance ou plutôt sa compagne, la paresse, obscurcissent lentement la lumière. La poésie est la seule voie qui traverse l'éternité, comme si brisé comme du cristal le temps se dénudait. Ainsi je te le répète Léo ton commentaire qui va va jusqu'à « l'hommage » me bouleverse par sa si profonde reconnaissance et sa si simple expression. Merci encore de tout cœur Léo et à bientôt
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