L'ancre a bien été ajoutée. Vous retrouverez l'ensemble de vos ancres dans la rubrique Reprendre ma lecture
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Mon regard Méroïtique décrypte sans efforts n'importe quel langage, et la moindre inflexion des locuteurs, même s'ils gardent le silence. Leurs corps, tout comme l'espace vide entre eux et moi, parlent pour eux:
 
- Ces deux femmes fardées qui nous attendent et nous filment ostentatoirement dans le hall d'un hotel, suivie d'une invitation (que je décline) à monter la première afin qu'il puisse régler la note.... 
 
- Les moqueries insidieuses d'une cousine malveillante sur le mode du "double-langage", et ma vie qui déraille à chaque fois qu'elle est dans les parages.
J' avais vu en rêve son comportement dichotomique des années avant qu'il n'éclate au grand jour: ses gestes en complète opposition avec sa voix et son regard plein de sollicitude, m'avaient alors laissé dans une incompréhension, aujourd'hui dissipée.
 
-  Et ce jour-là, une voiture de flic, postée de l'autre côté de la rue. Des hommes en uniforme, enfoncés dans leur siège. Des hommes en uniforme qui n'ont jamais été là pour moi et dont je dois encore plus me méfier que des délinquant(e)s qui hantent mon quotidien...
Lors du premier passage, j'enregistre leur présence. C'est un premier niveau d'alerte.
Nous allons à la laverie publique qui jouxte le supermarché, que peuvent ils bien nous reprocher? De porter des sacs trop lourds? Délit de linge mal séché?
Au deuxième passage, le clochard-indic qui était jusqu'ici immobile et silencieux comme un arbre centenaire, se montre "passif-agressif" envers ma fille qu'il singe ostentatoirement, en battant, grotesque, des cils.
C'est au 3é passage que je l'interpelle en soulignant son attitude inconvenante envers une enfant de 6 ans.  Sa folie s'évapore:  le gars se transforme en éloquent tribun et manque de me sortir un article de loi , assorti de la dernière jurisprudence...en se dirigeant d'un pas "menaçant" vers ma fille. Il agite ses paluches grises qu'on ne distingue plus des bouts de cartons ou de bois effrité qu'il empile autour de sa tente....reculant quand même de deux pas. Il sait TRES bien ce qu'il fait.

Il le sait d'autant mieux qu'il joue avec les limites et tire probablement cette confiance du fait que la Police est complètement dysfonctionnelle, pour rester dans l'euphémisme.
Les hommes en uniforme ne prennent aucune de nos plaintes... à moins que nous ne leur présentions un jour, un de nos cadavres.
Sans certitude cependant: "C'est politique", disent-ils entre eux.
 
Le clochard-indic' demande à ma fille si elle mange bien...Petit clin d'oeil à l'utilisation d'armes à énergie dirigée sur nous certains soirs, qui ont abimé ma peau, ses dents et empêche tout nutriment et hydratation de durablement se fixer dans nos organismes éprouvés.
Ses préjugés sont aussi fétides que son odeur, mais il n'est pas franchement raciste: il cite démocratiquement "Alpha Blondy qui se foutrait de ma gueule",
et "Lavoine qui chante les yeux-revolvers".
Il ne fait mention d'aucun chanteur arabo-musulman: sa folie a des limites. Je le filme.
Le soir, on fait un BRAINSTORMING sur son cas: il a déjà menacé ma fille adolescente après qu'elle lui ait dit bonjour, en la poursuivant sur quelques mètres. Elle prend depuis un détour, plus long.
Et, cultivant le paradoxe,  il a reproché un jour à mon fils, jeune adulte, de ne pas lui avoir dit bonjour.
On rit en se rappelant que toutes les cours royales ont leur fou, leur bouffon : la cour des miracles qu'est le 93 n'y échappent pas....
 
Hey you!
 
En parlant de royauté, total HS, mais le Roi d'Angleterre est en visite officielle en ce moment en Australie.
Il parait que c'est là que se perd la trace du TRESOR des rois Sawas,  proches de l'aristocratie anglaise à l'époque de leur grand empire.
L'argent a toujours été un problème pour ceux qui n'ont pas le capital social leur permettant de le conserver, et le faire prospérer.
S'il n'a ni odeur, ni couleur, l'Argent a cependant de mystérieux circuits qui lui sont propres, jalousement gardés par une caste restreinte d'hommes ne partageant que rarement le pouvoir.
 
(@Tous droits réservés)
 

Publié le 19/10/2024 / 17 lectures
Commentaires
Publié le 19/10/2024
Et bien voilà, ma prémonition étaient bonne, le sous le coude est bien là, une autre forme d'analytique plus posé et qui en impose par le choix des mots et par le sens de la formule. D'ici la fin de l'année il va être développé un vrai espace de travail collaboratif, avec entre autres, la possibilité d'annoter le texte dans la marge, permettant ainsi de mettre le doigts sur les endroits précis où ça se joue. et je reviendrais alors sur ce texte. Tu disposes d'un beau panel d'écriture et d'un beau stock de vécu ou d'imaginaire à partager et dans cet extrait il y a beaucoup de choses qui cohabitent, ça va vite, comme dans le salon de coiffure, sauf que là il y a bien plus que les superficialités d'un salon de coiffure, et l'on aimerait que certaines idées ou passages, prennent plus de temps, et pourquoi pas l'objet de bien plus longs paragraphes (chapitres ?)... il y a beaucoup d'émotions, beaucoup à dire, à expliquer, il faut prendre ce temps là, et j'espère te voir le prendre avec nous à l'avenir. A plus tard intrépide Engome.
Publié le 20/10/2024
Merci pour ce retour. J'ai au moins sous le coude les 8 premiers petits textes "Hey you" (ici, c'est le 10éme). Je vais les publier à raison de 2 par jour. Ca serait en effet intéressant de voir ce que les gens qui lisent, veulent voir se développer davantage dans un texte. L'espace collaboratif peut être très intéressant, en ce sens. Mon trait est souvent plus proche du Haiku, car je ne sais jamais ce qu'il est utile de développer. Ca m'intéresserait de le savoir, en effet.
Publié le 20/10/2024
Bonjour, j'ai juste lu ce texte n°10. C'est peut-être pour cela que tout ne m'a pas semblé très clair. Mais un je ne sais quoi m'a fait poursuivre ma lecture. Je pense quand même qu'il faut développer plus les choses. "- Et ce jour-là, une voiture de flic, postée de l'autre côté de la rue. Des hommes en uniforme, enfoncés dans leur siège. Des hommes en uniforme qui n'ont jamais été là pour moi et dont je dois encore plus me méfier que des délinquant(e)s qui hantent mon quotidien... (Pourquoi ? Ils n'ont jamais été là, alors pourquoi s'en méfier ?) Lors du premier passage, j'enregistre leur présence. C'est un premier niveau d'alerte. Nous allons à la laverie publique qui jouxte le supermarché, que peuvent ils bien nous reprocher ? De porter des sacs trop lourds ? Délit de linge mal séché ?" (Pourquoi seraient-ils hostiles et de mauvaise foi ?) Mais peut-être les réponses se trouvent-elles dans les textes antérieurs. "Il le sait d'autant mieux qu'il joue avec les limites et tire probablement cette confiance du fait que la Police est complètement dysfonctionnelle, pour rester dans l'euphémisme." Cette phrase a failli me faire arrêter ma lecture. Elle comporte de multiples maladresses. Mais peut-être es-tu comme moi, trop pressé de montrer ton travail. ;-) A bientôt ! ;-)
Publié le 23/10/2024
Il faudra attendre les prochains textes. Le pacte de lecture ne m'oblige pas à tout révéler. Cependant, j'ai hésité à publier ce texte dés le départ, ici. Ce qui m'a décidé à le faire, ce sont VOS textes et l'authenticité de vos écrits. Il faut prendre les textes "HEY YOU" comme un effeuillage progressif. C'est de la non-fiction: la mise à nu est toujours plus difficile. Les réponses arriveront progressivement.
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