Des braises de la soif il ne reste que l’urne

Dont la riche couleur se fond dans un vitrail

Ouvert comme un soleil couché sur le poitrail

D’une bête de somme au regard taciturne.

 

Sous le cuir élimé d’un ancien cothurne

L’odeur d’une pouliche au caravansérail

Brûle de sa poussière un vaste soupirail

D’où s’échappent ces mots défroqués de Saturne.

 

Des roses de velours et des masques de fer

Etouffent les désirs en broyant en enfer

Le râle permanent d’une fontaine éteinte.

 

Or qui viendra puiser dans le bras de ce gave

Les épines du jour dont la sinistre épave

Rouille inlassablement comme un trou de complainte ?

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist 

Griffes d'orties @2014

 


Publié le 18/08/2025 / 1 lecture
Commentaires
Connectez-vous pour répondre